Après une courte nuit en raison de notre arrivée tardive à Quito, la capitale équatorienne, nous partons en mini-bus pour Otavalo, au nord. En cours de route, nous faisons une halte à un point de vue sur les volcans Cayambe couvert d'un glacier et Cotopaxi, plus loin au sud, d'où s'élève un petit panache de fumée.
Otavalo est une petite ville réputée dans tout le pays pour son marché artisanal du samedi. La foule se presse dans les nombreuses rues envahies de commerces ambulants où se vendent tissus colorés, étoffes en laine d'alpaga, bijoux et autres objets. Après avoir déjeuné au restaurant, le mini-bus nous conduit sur les hauteurs de la ville. Le volcan Imbabura nous accompagne tout au long de cette courte randonnée passant à El Lechero, une petite colline au sommet de laquelle se dresse un arbre entouré de quelques ruines. Nous descendons ensuite à la cascade de Peguche, lieu de promenade assez fréquenté par les personnes de la région, avant de regagner le mini-bus qui nous ramène au centre-ville d'Otavalo où nous logeons à l'hôtel Santa Fe.

Après une grosse demi-heure de véhicule, nous débutons notre randonnée en même temps que s'élancent des traileurs et des personnes en VTT participant à une course sur les hauteurs d'Otavalo.
Les premières pentes nous rappellent à la raison : il ne faut pas trop forcer le rythme, nous sommes à 3000 mètres d'altitude et le souffle se fait court. Nous faisons le tour de la laguna Cuicocha nichée au fond d'un cratère. Deux îlots aux formes arrondies, nés d'une éruption, émergent des eaux sombres. Leur forme évoque le dos de deux cochons d'Inde, ce qui a donné le nom au lac, "cui" signifiant "cochon d'Inde" en langue quechua. Le sentier fait le tour de la caldeira au milieu de nombreuses orchidées violettes et d'autres fleurs colorées. Le sommet du volcan voisin, le Cotacachi (4944 m), est perdu dans les nuages alors qu'une heure auparavant, le ciel était bleu, un seul nuage s'étant accroché à la cime il y a à peine vingt minutes. La météo est décidément très changeante par ici.
La première partie du parcours s'élève graduellement jusqu'à presque 3500 mètres d'altitude avant de redescendre par un sentier bien marqué. L'orage gronde dans la vallée au-dessus d'Otavalo avant la fin de notre randonnée, nous forçant à hâter le pas avant les premières gouttes de pluie.
Nous rejoignons le mini-bus à notre point de départ avant de redescendre à Otavalo pour visiter un atelier de tissage et le marché aux fruits et aux fleurs.

C'est au bout d'une route pavée en mauvais état que le mini-bus nous dépose au bord de la laguna Mojanda à 3700 mètres d'altitude. Quelques nuages accrochent les sommets entourant la caldeira où s'étend la réserve d'eau de la ville d'Otavalo. Pas d'arbres ici, tout juste des arbustes et surtout de l'herbe haute, jaunie, ondulant au vent, ce qui contraste avec la végétation luxuriante le long de la route. Notre objectif est le sommet du volcan Fuya Fuya (4263 m). Bien que non balisé, le sentier est aisé à suivre. Petit à petit, la pente se fait plus raide et l'altitude se fait sentir. Les nuages gagnent du terrain, le vent rafraîchit l'atmosphère. Juste avant le sommet, un court passage oblige à mettre les mains. De là-haut, nous avons à peine le temps d'apercevoir le lac d'où nous sommes partis que les nuages masquent le panorama. La descente se fait par un sentier raide, droit dans la pente, pour retrouver la trace suivie à la montée avant de regagner les bords du lac. Après le repas, un long transfert nous attend pour rejoindre Quito.