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Kirghizstan

Le lac Issyk-Kul

Jeudi 12 septembre 2013 – Route pour le lac Issyk Kul
La nuit a de nouveau été un peu difficile avec des vomissements et un début de diarrhée. Heureusement, nous ne marchons pas aujourd'hui. La fourgonnette nous conduit sur les bords d'un autre lac kirghize, le lac Issyk Kul.
Nous prenons la route un peu après 09h00 en longeant par la piste la rive nord du lac Song Kul avant de prendre plein nord sur la route menant au col de Kalmat Achou. En fait, route est un bien grand mot : il s'agit en fait d'une piste améliorée, large, sans bitume. Du col (3543 m), la vue est splendide. On distingue notamment la route en lacets en contrebas, là où nous allons passer dans quelques instants. Col de Kalmat Achou
Col de Kalmat Achou
À mesure que nous descendons, le paysage change. Les yourtes laissent la place à des habitations en dur, aux murs en terre séchée, les troupeaux se font rares. Peu après une petite ville, nous rattrapons l'axe routier reliant Kochkor à la Chine. Le bitume est bien présent maintenant, bien que certaines portions de la route soient en travaux, et la circulation est assez dense, surtout des camions immatriculés en Chine. Nous voyons deux cyclistes occidentaux, lourdement chargés, se dirigeant vers le sud.
Nous mangeons à Kochkor dans un petit restaurant avant d'aller visiter une coopérative où des femmes fabriquent les shirdaks, ces tapis de feutre servant à la décoration des yourtes.
Nous poursuivons notre route vers le lac Issyk Kul en laissant sur notre gauche un énorme lac artificiel servant de réservoir pour l'alimentation en eau des vergers de la région. A cette période, il est quasiment vide.
Bientôt, le lac Issyk Kul est en vue. C'est le deuxième plus grand lac d'altitude au monde après le lac Titicaca. Ses dimensions sont impressionnantes : 170 kilomètres de long sur 70 de large. Sa profondeur atteint les 700 mètres. Il doit son nom qui signifie "lac chaud" au fait que ses eaux, légèrement salées, ne gèlent pas en hiver bien qu'il soit situé à 1606 mètres d'altitude.
La route longe la rive sud du lac avant de s'en éloigner pour contourner un massif de terre érodé évoquant un peu la Cappadoce. Sur la droite, plein sud, se dresse une puissante chaîne de montagnes aux sommets enneigés : les Monts Célestes (Tian Shan).
Notre véhicule quitte la route, tournant à gauche pour prendre une piste qui s'enfonce rapidement dans un canyon aux parois de terre ravinée. Nous roulons dans le lit d'une rivière asséchée et nous nous demandons bien où nous allons arriver. Au bout de plusieurs minutes, nous débouchons sur le lac Issyk Kul pour obliquer vers l'ouest jusqu'à notre campement situé sur une petite plage. Face à nous, les eaux agitées de vagues du lac, derrière nous cette étrange formation géologique, une montagne de terre creusée par les pluies et les torrents éphémères, le canyon d'Ak-Say.
Vendredi 13 septembre 2013 – Balade dans le canyon d'Ak-Say et sur les berges du lac Issyk Kul
Nous occupons cette journée libre en commençant de bon matin par aller nous promener à six dans les reliefs étonnants s'étendant au sud du campement. Nous suivons le lit d'un large torrent asséché qui se transforme assez vite en un petit canyon creusé dans des collines de terre compacte dont les flancs ont été ravinés par les intempéries. Cela forme un véritable dédale que nous décidons de contempler de haut en grimpant sur ces concrétions. Il faut être vigilant car le sol a tendance à céder sous nos pieds, mais le point de vue vaut ces efforts. Nous dominons le canyon d'Ak-Say, distinguant parfaitement le tracé anarchique des différentes gorges qui sillonnent les lieux. Au loin, entre deux collines de terres, nous apercevons le bleu plus sombre du lac.
À notre retour au camp vers midi et demi, nous avons la surprise de rencontrer une chamelle et son petit au niveau de la sortie du canyon. Il s'agit d'une véritable chamelle, avec deux bosses. Elle a les deux pattes avants entravées mais son petit est libre. Les deux animaux ne sont ni farouches ni agressifs. Le jeune animal a même tendance a vouloir nous rencontrer, venant vers nous sans peur, ce qui a le don de provoquer des cris de sa mère.
Après le repas, Nathalie et moi partons marcher le long du lac Issyk Kul, en direction de l'ouest. Nous cheminons sur la petite plage de sable. Par endroits, il est humide, ce qui nous fait dire que le lac, de par sa taille, est soumis à une petite marée. Au loin, un rocher forme une petite île, à quelques encablures de la rive, mais nous faisons demi-tour avant de l'atteindre et nous nous baignons dans les eaux tempérées du lac. Malgré l'altitude de 1600 mètres, elles doivent être à environ 20°C et je dois dire que cela est assez agréable de s'y baigner. Coucher de soleil sur le canyon d'Ak Say et le lac Issyk Kul
Coucher de soleil sur le canyon d'Ak Say et le lac Issyk Kul
De retour à la tente, nous prenons à peine le temps de nous débarbouiller et d'attraper un sac à dos avant de repartir avec d'autres personnes du groupe pour gravir un sommet voisin, 120 mètres au-dessus du lac, pour y admirer le couche de soleil. De là-haut, la vue est superbe. Nous dominons les lieux, le lac et les mêmes formations géologiques que celles dans lesquelles nous avons évolué ce matin. La lumière dorée fait admirablement ressortir les reliefs.
Nous regagnons le campement à la lumière de nos frontales, satisfaits de cette journée de découvertes.
Samedi 14 septembre 2013 – Retour à Bichkek
Nous plions pour la dernière fois nos tentes. Le petit déjeuner se fait en plein air, la tente mess ayant déjà été repliée. C'est très agréable et cela nous permet de profiter de ces ultimes instants au bord du lac Issyk Kul.
Nous partons à pied, laissant le temps à l'équipe de chauffeur et cuisiniers de charger le mini-bus. Ils nous rejoignent alors que nous allons pénétrer dans le canyon. Nous montons à bord et nous reprenons la route pour Bichkek. Le temps se couvre peu à peu. Nous avons eu de la chance avec la météo, finalement. Quasiment que du beau temps et, les quelques fois où le ciel était moins clément, nous avons pu profiter de splendides lumières.
Nous passons à Balykchy, une grosse ville de pêcheurs à l'ouest du lac, puis nous prenons plein ouest , direction Tokmok puis Bichkek. Notre repas de midi est pris dans un restaurant en banlieue de la capitale avant que nous ne regagnons notre lodge, le même qu'à notre arrivée deux semaines plus tôt.
Après une bonne douche, nous partons faire les derniers achats de souvenir, ce qui est relativement vite fait car le Kirghizstan n'est pas (encore) un pays très touristique et les boutiques pour touristes y sont encore assez rares.
Le soir, nous prenons notre repas au restaurant, mais toutes les personnes du groupe n'y sont pas : certains sont en effet malades, nauséeux majoritairement.
Nous ne nous attardons pas. Le réveil va être très matinal, en pleine nuit même, afin que nous prenions l'avion pour regagner la France avec la même escale qu'à l'aller, à Saint-Petersbourg.

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