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Madère

De la côte ouest à Funchal

Lundi 19 juin 2017
À travers les ruelles pavées de Jardim do Mar, petite ville côtière au charme certain, nous atteignons le point de départ du sentier PR20. Dès les premiers pas, ça monte fort et ce n'est pas prêt de s'arrêter : cinq cents mètres de dénivelé, principalement avec des marches inégales, en moins de deux kilomètres. Plaque de rue dans Jardim do Mar
Plaque de rue dans Jardim do Mar
Parti seul devant, je dois avouer que c'est assez éprouvant à mon rythme, je mettrai moins d'une heure, mais cela fait du bien et ça compense le fait qu'il y a peu de choses à voir lors de cette ascension express, en particulier en raison du temps gris et couvert. À Prazeres, nous montons à l'église, pique-niquons sur la petite place, puis empruntons le PR19 au niveau de l'hôtel Jardim do Atlantico pour une descente longue de mille huit cents mètres et cinq cents mètres de dénivelé négatif par de petits escaliers pavés jusqu'à Paul do Mar. Une cascade s'y jette dans la mer, mais le spectacle est un peu gâché par cette lumière terne qui gomme les reliefs. Je parcours les rues du petit village de pêcheurs pendant que le reste du groupe préfère boire un coup dans un café du coin.
Le taxi nous ramène à Jardim do Mar en milieu d'après-midi. Peu satisfait par cette randonnée sans véritable intérêt, je repars seul me balader sur le front de mer du village. Bord de mer à Jardim do Mar
Bord de mer à Jardim do Mar
Comme ailleurs sur Madère, il n'y a pas de plage à proprement parler. Le littoral est couvert de très gros galets, voire même des rochers aux formes érodées, arrondies, par les flots. Si l'on ajoute à cela les rouleaux parfois violents, on aura compris que Madère n'est pas une destination pour le tourisme balnéaire. Vue plongeante sur Jardim do Mar
Vue plongeante sur Jardim do Mar
Une éclaircie se présente, j'entame deux cents cinquante mètres d'ascension sous le soleil par le chemin emprunté ce matin, ce qui m'offre une jolie vue plongeante sur Jardim do Mar. Mais je dois finir par rebrousser chemin car je n'ai pas emporté d'eau avec moi.
Mardi 20 juin 2017
Cette journée de repos commence sous la grisaille. Le taxi nous mène le long de la côte vers le nord. Phare de Ponta do Pargo
Phare de Ponta do Pargo
Avant Ponta do Pargo et son phare juché en haut d'une falaise, nous avons droit à de la pluie, une sorte de bruine agrémentée de brouillard que nous retrouvons au parking de la levada Ribeira da Janela où nous retrouvons Victor pour un barbecue sur l'aire aménagée. Sardines et brochettes de boeuf sont au menu, un délice.
Nous descendons à pieds par les jardins cultivés jusqu'à Porto Moniz où nous attendent nos appartements dans la résidence Costa Azul. Coucher de soleil sur Porto Moniz
Coucher de soleil sur Porto Moniz
Nous sommes là au nord-ouest de Madère, dans l'une des zones les plus arrosées de l'île. À titre de comparaison, il faut savoir qu'il pleut en moyenne trois fois plus ici qu'à Funchal, sur la côte sud.
Je pars aussitôt faire un tour dans cette petite ville connue pour ses piscines naturelles. Naturelles ? Pas tant que ça, c'est tout de même très bétonné et ça fait très "attrape-touriste"...
Mercredi 21 juin 2017
Mes compagnons de voyage étant réfractaires aux tunnels et la randonnée prévue en comportant plusieurs dont certains très longs, nous partons pour une autre balade. Le taxi nous dépose sur le plateau Paul do Serra sur la route ER209 et nous empruntons le PR13 en direction de Fanal. Il fait beau, la végétation nous entoure, des arbustes de deux mètres de haut environ, des ajoncs, des bruyères. Un peu avant midi, les nuages montent du nord. Un des arbres centenaires à la maison forestière de Fanal
Un des arbres centenaires à la maison forestière de Fanal
Nous pique-niquons à la maison forestière de Fanal au milieu de beaux spécimens de lauriers centenaires puis nous laissons le PR13 pour entamer une longue descente, parfois glissante, jusqu'à Seixal, en bord de mer. Là, le taxi nous ramène à notre logement de Porto Moniz. Après avoir dîné au restaurant, une petite balade vers les piscines "naturelles" est l'occasion d'apercevoir un semblant de couchant de soleil.
Jeudi 22 juin 2017
Victor nous mène sur les hauteurs de Calheta d'où part notre randonnée de la journée, le long du PR6. Une forêt d'eucalyptus calcinée par l'incendie de l'été dernier nous accueille tout d'abord. Ces arbres sont exceptionnellement résistants puisque de nouvelles branches commencent à pousser sur les troncs que l'on croirait morts. Nous rejoignons une levada qui s'enfonce immédiatement dans un tunnel de huit cents mètres de long, sans difficulté, pour aboutir sur le versant nord du plateau de Paul da Serra. Le sentier poursuit en parallèle de la levada avant d'atteindre un carrefour. Nous suivons la levada dos 25 fontes jusqu'au site du même nom. De fines cascades se jettent des parois verticales dans un petit bassin avant d'alimenter le canal d'irrigation. Cascade dos 25 fontes
Cascade dos 25 fontes
Nous faisons demi-tour, il n'y a pas trop le choix, et commençons à croiser de plus en plus de monde. Heureusement que nous sommes partis tôt ! Au carrefour déjà emprunté un peu plus tôt, nous prenons à gauche le chemin qui monte, pas très longtemps, jusqu'à la levada do Risco. Le sentier file alors à gauche le long du canal d'irrigation. Il y a vraiment du monde cette fois, une véritable autoroute à touristes avec des gens particulièrement mal équipés n'ayant rien de randonneurs. Certains déambulent avec des Converse aux pieds, des chapeaux de paille sur la tête et l'on croise même deux octogénaires en haut de maillot de bain... Là-haut, sur le parking, les bus ont dû vomir leurs flots de passagers. Nous arrivons tout de même à une jolie cascade que nous avions aperçue un peu avant le tunnel. Elle fait une centaine de mètres de haut et est réellement impressionnante, même à contrejour. Cascade do Risco
Cascade do Risco
Nous rebroussons chemin jusqu'à la maison forestière de Rabaçal où nous pique-niquons. Des pinsons descendent à intervalles réguliers des arbres pour chiper quelques miettes.
Nous remontons sur un peu moins de deux kilomètres par la route fermée où circule néanmoins une navette, payante, pour les touristes. Au parking, notre mini-bus nous attend pour nous conduire à l'hôtel do Centro à Funchal, après avoir dit adieu à Victor, notre sympathique guide qui aura su parfaitement nous faire découvrir les trésors de son île.
Nous consacrons une partie de l'après-midi à visiter la ville. Dans la Zone Velha, la vieille ville, le quartier autour de la rue Santa Maria est particulièrement intéressant avec ses nombreuses portes décorées de fresques, façon art urbain. Porte décorée avec le Petit Prince dans les rues de Funchal
Porte décorée avec le Petit Prince dans les rues de Funchal
Le soir, nous dînons sur une place à deux pas de notre hôtel au son de la musique traditionnelle et du fado, profitant de ces derniers instants sur Madère. Demain matin, nous reprenons l'avion pour la France.

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