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Porto

À la découverte de Porto

Lundi 26 septembre 2016
C'est presque à la bourre que nous arrivons à l'aéroport de Nantes pour prendre notre avion décollant à 06h45. Le vol Transavia se déroule sans souci, dans un Boeing 737-800 très récent où nous avons de la place pour nos jambes, ce qui est suffisamment rare pour le signaler. Nous atterrissons même à Porto avec dix minutes d'avance sur l'horaire prévu. Le temps de régler nos montres car le Portugal a une heure de décalage par rapport à la France, et nous traversons l'aéroport propre et moderne pour trouver sans problème le métro qui, pour 2,45 euros par personne, nous conduit au centre de Porto à l'arrêt Trindade. En fait de métro, cela ressemble plus à un tramway avec ses grandes baies vitrées et son confort. On est à mille lieues des métros parisiens !
Il n'est pas 09h00 et nous commençons notre visite de la seconde ville portugaise en déambulant dans les rues vers le sud en direction du fleuve, le Douro. Il fait un peu frais en cette fin septembre et de la brume chapeaute les tours de l'église de Trindade et de l'hôtel de ville. L'architecture de la ville est composée ici d'une large avenue dédoublée, l'avenida dos Aliados, bordée de massifs immeubles aux façades de pierre taillée.
Nos pas nous mènent sur la praça da Batalha où nous apercevons notre hôtel, le Moov Hotel, juste à côté de la belle église Santo Ildefonso aux murs couverts d'azulejos, ces carreaux de faïence peints typiques du Portugal. Il est trop tôt pour retirer la clé de notre chambre aussi continuons-nous jusqu'au Ponte do Infante. Son arche de béton d'un seul tenant émerge à peine du brouillard. Ponte do Infante dans la brume
Ponte do Infante dans la brume
De là, nous surplombons le Douro et apercevons à l'ouest le fameux pont Dom Luis I avec sa structure métallique. Nous nous dirigeons vers lui en empruntant le Passeio Fontainhas, dominant un petit quartier aux ruelles tortueuses, pentues et pavées, avec de nombreuses maisons en ruine. Ces ruines semblent être typiques de Porto. Cela ne fait pas deux heures que nous sommes là et nous avons déjà vu de nombreux bâtiments à l'abandon, aux toitures écroulées ou aux portes et fenêtres condamnées par des parpaings. Paradoxalement, cela confère un charme mélancolique à la cité et je me dis que pour faire de la photo urbex cela doit être idéal.
Du côté de la muraille Fernandina, nous apercevons des groupes d'étudiants vêtus de capes noires occupés à faire ce qui ressemble à un bizutage bon enfant.
Plus loin, nous atteignons le pont Dom Luis I. Construit en 1886 par un disciple d'Eiffel, sa structure d'acier recèle deux tabliers. Celui du haut, où nous nous trouvons, permet le passage du métro et des piétons. La vue y est magnifique sur le quartier Ribeira au bord du fleuve, avec ses immeubles aux façades colorées, et sur Vila Nova de Gaia, sur la rive gauche du Douro, avec ses nombreuses maisons productrices de vin de Porto. Au bout du pont, un téléphérique permet de regagner la rive du fleuve mais nous préférons suivre une ruelle pentue jusqu'au Douro.
Nous arpentons rapidement les berges avant de rebrousser chemin pour retraverser le fleuve, mais cette fois par le tablier inférieur, réservé aux voitures et aux piétons.
Nous parcourons le quartier de Ribeira pour remonter à la gare São Bento afin de rejoindre les environs de notre hôtel situé à deux pas. Dans une boulangerie toute proche, nous achetons des Pastels de Nata, ces gâteaux de pâte feuilletée et de crème typiques du Portugal. Les prix n'étaient pas affichés et, à un euro le gâteau, nous avons l'impression de nous être faits avoir, ce qui sera confirmé les jours suivants avec des prix de vente tournant entre cinquante et soixante-quinze centimes le Pastel. Le jardin Sao Lazaro nous héberge à l'ombre le temps de notre pique-nique, puis nous repartons user nos semelles dans la rue commerçante de Santa Catarina. Les façades couvertes d'azulejos bleus de la Capella das Almas attirent inévitablement nos regards. À notre grand étonnement, ces fresques ne sont pas aussi anciennes qu'on pourrait le penser car elles ne datent que de 1929.
Avant de retourner à l'hôtel pour y laisser nos bagages à la consigne (le check-in ne se fait qu'à 14h), nous passons par le marché de Bolhão. En partie couvert, il héberge des marchands de poissons, de fruits et légumes, ainsi que de petits restaurants.
Un peu de repos nous fait du bien et nous repartons ensuite visiter la cathédrale Sé située entre l'hôtel et le Douro. L'édifice, lumineux, contient notamment un très beau retable en argent. Nous descendons ensuite la colline où est juchée la Sé pour remonter la rua das Flores où les vieilles façades couvertes d'azulejos côtoient des graffitis assez sympas sur les armoires électriques ou les bâtiments abandonnés. Porto est également connue pour son street-art, notamment des oeuvres de Hazul et Costah. Street-art dans les rues de Porto
Street-art dans les rues de Porto
Une nouvelle bifurcation et nous voici à la Torre dos Clérigos, symbole de la ville de Porto, puis devant le Centro Portuguese de Fotografia, fermé en ce lundi.
Le ciel couvert de ce midi a laissé place à un franc soleil tandis que nous redescendons vers les quais de Ribeira en nous arrêtant au Mercado Ferreira Borges, d'anciennes halles donc la structure métallique a été joliment restaurée. Reconverti en salle de spectacle, cet ancien marché abrite aujourd'hui une sympathique exposition du club-photo de la ville.
À deux pas se dresse l'église São Nicolau où nous faisons une halte pour, ensuite, nous rendre sur le parvis d'une autre église, São Francisco. Eglise São Francisco
Eglise São Francisco
Elle est l'un des lieux à voir absolument à Porto, paraît-il, mais ce sera pour un autre jour car la fatigue nous gagne et des nuages commencent à arriver de l'ouest. Nouvelle déambulation le long des quais et retour dans la rue da Flores en quête d'un restaurant que nous trouvons finalement en haut de la rue Mercadores, la "Casa Porto á Noite". La morue et les sardines sont excellentes et les plats très copieux.
Pour achever cette longue journée de découverte de Porto, nous traversons le pont Dom Luis I pour profiter de la vue nocturne sur la ville. Un dernier effort pour arpenter les ruelles pentues de Vila Nova de Gaia et nous retraversons le pont en sens inverse pour rejoindre notre hôtel aux alentours de 21h30.

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